La microbiologie des eaux s’adresse à divers types d’eaux n’ayant pas les mêmes exigences comme:
Les eaux potables, destinées à l’alimentation dans lesquelles la présence de certains germes peut nuire à la santé de l’homme. Les problèmes liés à leur présence sont bien maîtrisés grâce aux contrôles de la qualité microbiologique et aux traitements de désinfection systématisés.
Les eaux de baignade doivent être conformes à la directive européenne 2006/7/CE concernant la qualité des eaux de baignade qui exige principalement un contrôle des entérocoques intestinaux (norme NF EN 7899-1 ) et Escherichia coli (norme NF EN 9308-3 ).
Les eaux de piscines publiques dont le Code de santé publique pose des règles en matière d’hygiène et de sécurité relatives à l’installation, l’aménagement et l’exploitation des piscines. Un certain nombre de normes physiques, chimiques et microbiologiques de l’eau des bassins doit être respecté: l’eau des bassins doit être filtrée, désinfectée et désinfectante. (article D.1332-2 du Code de santé publique)
Les eaux industrielles de refroidissement qui doivent être traitées pour maintenir la corrosion à un niveau acceptable, conserver de bons échanges thermiques, éliminer les bactéries dont certaines peuvent être mortelles comme les légionelles.
Problèmes rencontrés
La pollution par les micro-organismes est le problème majeur des circuits de refroidissement dans l’industrie et peut occasionner :
- Une réduction de transfert de la chaleur dans les échangeurs dû aux dépôts des micro-organismes
- Une réduction de la circulation de l’eau dans les tuyaux de condensation
- Les tuyaux bouchés dans les échangeurs peuvent provoquer des pannes et une baisse de productivité.
- La corrosion du métal par les micro-organismes est devenue le principal problème des industriels.
- Développement de la légionellose
- Des minéraux relativement insolubles comme le carbonate de calcium, phosphate de calcium et silicate de magnésium peuvent précipiter hors de l’eau, et former des dépôts
Les dépôts microbiologiques peuvent se faire sur un temps très court (entre 4 et 8 heures). Ce sont surtout des bactéries lourdement encapsulées et à croissance rapide, comme les Aerobacter, Arthrobacter, Proteus, Bacillus, Pseudomonas…
A l’origine, se trouvent des substances non microbiologiques (vase, divers débris contenus dans l’eau de refroidissement). Les micro-organismes, en particulier ceux qui sont filamenteux, entraînent en suspension les débris non-microbiologiques.
Il est donc nécessaire de pouvoir contrôler le niveau de pollution microbienne dans l’eau du circuit afin de mieux identifier les problèmes potentiels pouvant en découler et ainsi prévoir un traitement par un bactéricide, fongicide efficace.
L’identification complète de la flore et faune microbienne présentes n’est pas nécessaire.
Le comptage des bactéries aérobies totales et des champignons et des levures par le MICROTEST A est un bon indicateur de l’état de propreté du circuit. Les valeurs données dans le tableau ci-dessous sont généralement admises pour apprécier l’état de propreté d’un circuit ainsi que l’efficacité d’un traitement biocide
Dans la plupart des cas, le comptage des bactéries aérobies, champignons et levures ainsi que la recherche semi-quantitative des bactéries sulfatoréductrices avec le MICROTEST SR suffit à contrôler le traitement du circuit par un biocide.